École marxiste internationale de Montréal : éducative et enthousiaste French Share TweetPour une quatrième année consécutive, l’École hivernale de la Tendance marxiste internationale de Montréal s’est déroulée du 15 au 16 février. La qualité des présentations, le climat d’enthousiasme qui régnait dans l’auditoire devant la présentation des bases du marxisme, ainsi que les commentaires de chacun des participants, nous permettent de dire que le tout fût un franc succès. C’était d’ailleurs une grande première pour nous, puisque nous avions la chance d’avoir un événement parfaitement bilingue en Amérique du Nord.Ce sont plus de 60 personnes qui ont participé, tout au long de la fin de semaine, à quatre présentations différentes qui touchaient des sujets inévitables, pour tous ceux qui cherchent à construire une organisation marxiste capable de propager les idées du socialisme et de structurer la lutte que mènent les travailleurs. Non seulement des gens de Montréal et d’autres villes au Québec, mais aussi de Toronto, d’Ottawa et de plusieurs villes aux Etats-Unis, ont participé à l’École marxiste.La fin de semaine a débuté avec un sujet d’une grande importance pour la période actuelle, c’est-à-dire les perspectives révolutionnaires en Europe et dans le monde arabe. Cette présentation, assurée par Camilo Cahis de Fightback, était vraiment significative, puisque l’Europe et les pays arabes sont les endroits où l’agitation des masses se fait le plus sentir dans le monde, et qui offre donc un potentiel révolutionnaire non négligeable. Camilo Cahis a expliqué que si les marxistes s’intéressent autant aux données économiques, c’est parce qu’ils sont des indicateurs importants des mouvements au sein des masses et de la lutte des classes. En effet, la deuxième vague de révolution qui se dessine dans le monde arabe ainsi que la crise de la Zone euro témoignent d’une incapacité de la classe dirigeante à résoudre le problème.Par la suite, Alex Grant du groupe Fightback a livré une présentation d’une extrême importance pour les marxistes québécois et les marxistes canadiens : l’histoire de la lutte des classes au Québec et de la question nationale. C’est une analyse pertinente qui fut livrée sur l’histoire du Québec, par Alex Grant. La question nationale est un point sensible qui mérite des discussions continues entre les camarades. La présentation a été suivie par des interventions faisant preuve d’une grande camaraderie, autant par les québécois que par les canadiens-anglais. Tout le monde était d’accord pour dire que se fût une des meilleures discussions sur le sujet qu’ils ont eue. L’unanimité régnait sur la position internationaliste d’adopter des tactiques et des stratégies pour promouvoir l’unité de classe et la fin de toutes les oppressions.Le dimanche commença avec un exposé par Camilo Cahis sur la construction de la Tendance marxiste internationale, dans le monde. C’est avec enthousiasme que l’auditoire reçu des nouvelles du travail de nos sections dans plus de 30 pays. Non seulement les sections plus expérimentées comme en Angleterre, au Pakistan et en France sont des modèles pour nous, mais de plus petites sections qui font un travail remarquable, entre autres en Amérique latine et en Grèce, transmettent un espoir contagieux aux membres de notre organisation.Finalement, la dernière présentation, mais non la moindre, fut livrée par Tom Trottier de Socialist Appeal. Exposant les bases fondamentales du bolchévisme, lequel mena à une véritable révolution socialiste triomphante livrée par les travailleurs, Tom Trottier nous a permis de comprendre quelle est notre tradition et pourquoi la Révolution d’octobre offre un modèle unique pour nous, socialistes. L’analyse de l’histoire permet sans contredit de comprendre la dynamique au sein des rapports sociaux dans les sociétés capitalistes et ainsi d’adopter une stratégie juste pour notre mouvement.L’ensemble des présentations était sans aucun doute intéressant, en plus de transmettre le goût aux gens présents d’approfondir leurs réflexions sur le marxisme et de s’éduquer sur cette théorie. La plupart d’entre eux se sont d’ailleurs procuré la littérature que nous diffusons. Bref, nous n’en sommes qu’à nos débuts, mais le futur semble prometteur pour notre organisation.Pour les photos del'événement: Flickr Source: La Riposte (Quebec)